10 choses que les 60-80 ans continuent de faire et qui semblent très éloignées de la réalité des jeunes

Permettez-moi de commencer par une confession : je m’approche moi aussi doucement de cette tranche d’âge des 60-80 ans. J’ai connu l’époque où l’on payait ses factures à la Poste, où l’on tournait le cadran du téléphone avec patience, et où l’on pensait qu’un coup de fil valait mieux que mille messages écrits. J’ai aussi dit, sans honte, à mes enfants d’« arrêter leurs textos et d’appeler pour de vrai ». Mais le monde a changé, et vite. Certaines habitudes ont gardé leur charme, d’autres semblent aujourd’hui appartenir à un autre siècle.
Il faut dire que la technologie, les codes sociaux et même la manière de communiquer évoluent à une vitesse folle. Ce qui nous paraissait simple hier paraît parfois incompréhensible pour les plus jeunes. Si vous avez déjà vu votre petit-fils lever les yeux au ciel quand vous lui avez demandé d’« imprimer les billets de train » ou s’il a repris la télécommande des mains en disant « laisse, je vais te montrer », vous savez de quoi je parle. Rien de tout cela n’est grave.
Cela montre seulement à quel point les générations ne vivent plus dans le même rythme, ni dans la même logique. Et quelque part, c’est aussi ce qui rend le monde si vivant : chacun avance avec ses repères, ses souvenirs et ses petites manies.
Alors, sans jugement et avec un brin d’humour, voici quelques habitudes bien ancrées chez les 60-80 ans qui peuvent paraître un peu décalées aux yeux des plus jeunes. Pas besoin de les abandonner — elles font partie de nous — mais on peut sourire en voyant à quel point elles racontent une autre époque.
1. Laisser des messages vocaux au lieu d’envoyer des SMS

Pour beaucoup de personnes de la génération des années 50 ou 60, laisser un message vocal est un signe de respect, une manière plus personnelle de communiquer. Cela montre que vous avez pris le temps de parler, de vous exprimer avec votre voix.
Mais pour les plus jeunes, c’est surtout… un casse-tête. Les messages vocaux demandent du temps, il faut les écouter, les mettre sur pause, les supprimer. Et honnêtement, la plupart ne les écoutent même plus, sauf si cela vient de leur médecin ou de leur employeur.
Le SMS, lui, est direct, clair, rapide. Ce long message vocal plein de détails que vous avez laissé ? Il y a de grandes chances qu’ils aient simplement lu la transcription automatique avant de répondre : « Ok ».
2. Payer les factures par chèque ou en personne
Certains continuent à se rendre au bureau de poste ou au service des eaux pour régler leurs factures, stylo en main et chèque dans l’enveloppe, timbre soigneusement collé. C’était autrefois normal, presque rassurant.
Pendant ce temps, les plus jeunes règlent tout en ligne. Leurs paiements sont automatisés, et ils reçoivent une notification avant même que la facture n’arrive.
Un jour, mon petit-fils m’a demandé avec un air intrigué : « Mais pourquoi tu te déplaces pour payer une facture ? »
Et, je dois bien l’admettre, ce n’était pas si simple à lui expliquer.
Articles le plus lus sur Sain et Naturel :
- 9 mots oubliés depuis l’enfance qui feront instantanément sourire tous les 60-80 ans
- M’aime-t-il ? 8 signes qu’un homme vous aime inconditionnellement (même s’il n’est pas très doué pour exprimer son affection)
- 11 livres les plus lus par les 70-80 ans : qu’ils considèrent comme des chefs-d’œuvre mais que les jeunes trouvent impossibles à lire
- Je pensais que la retraite serait relaxante : 8 dures vérités qui m’ont pris au dépourvu
- Plus de 40 ans et vous faites encore ces 10 choses ? Ce n’est pas être « jeune d’esprit », c’est rester immature
3. Avoir toujours de l’argent liquide sur soi

Les personnes de ces générations aiment avoir quelques billets dans le portefeuille « au cas où ». C’est un réflexe hérité d’une époque où les terminaux bancaires étaient capricieux et où les distributeurs n’étaient pas à chaque coin de rue.
Pour les jeunes adultes, c’est tout l’inverse : le liquide est devenu presque une curiosité. Ils partagent l’addition via une application, paient leur café avec leur téléphone et n’ont souvent pas plus de deux euros sur eux.
Essayez de tendre un billet de cinquante euros à un serveur de 22 ans, et vous verrez son regard se troubler le temps qu’il cherche où se cache la caisse.
4. Tout écrire à la main
Listes de courses, rendez-vous, numéros de téléphone, recettes… ceux qui ont grandi avant l’ère du numérique gardent un attachement profond au papier et au stylo. Rien ne vaut la satisfaction de cocher une tâche sur une feuille ou de relire une écriture familière.
Mais pour les plus jeunes, le papier, c’est presque une antiquité. Leur vie entière tient dans une application : notes, rappels, agenda, tout est synchronisé dans le cloud.
Un jour, j’ai donné une recette écrite à la main à ma nièce. Elle l’a regardée un instant, perplexe, avant de sortir son téléphone :
« Je peux prendre une photo ? Ce sera plus simple. »
Et en un clin d’œil, mon héritage culinaire est devenu un fichier JPEG.
5. Utiliser des points de suspension… partout…

Ceux de cette génération adorent ponctuer leurs messages avec des points de suspension. C’est une habitude, une façon douce de terminer une phrase, un signe de nuance ou d’émotion.
Mais pour les plus jeunes, ces fameux « … » peuvent avoir un tout autre sens. Dans un message ou un mail, ils sont souvent perçus comme flous, voire inquiétants.
Quand j’ai écrit à ma fille : « Appelle-moi quand tu peux… », elle m’a rappelé dans la minute, persuadée qu’il y avait une urgence.
Pour moi, c’était juste une manière polie de dire : « Quand tu auras un moment. » Comme quoi, même les points peuvent créer des malentendus générationnels.
6. Parler des « jeunes d’aujourd’hui » comme s’ils venaient d’une autre planète
Nous l’avons tous fait, parfois sans nous en rendre compte : soupirer en disant que « les jeunes ne veulent plus travailler » ou qu’« ils passent leur vie sur leur téléphone ». C’est une tentation presque universelle.
Le problème, c’est que chaque génération a tenu exactement le même discours sur la suivante. Ce que nous appelons « manque d’effort » est peut-être, pour eux, une recherche d’équilibre. Ce que nous jugeons « irrespectueux » ressemble plutôt, à leurs yeux, à une affirmation de soi.
Le monde a changé, les valeurs aussi. Ils ne rejettent pas ce que nous avons bâti : ils l’adaptent à leur manière. Et parfois, au lieu de lever les yeux au ciel, cela vaut le coup d’écouter comment ils voient les choses.
7. Refuser d’utiliser les caisses automatiques

Un jour, j’étais au supermarché derrière un monsieur qui refusait catégoriquement de passer à la caisse libre-service.
« Je ne vais pas faire leur boulot à leur place ! », a-t-il lancé, assez fort pour que le caissier l’entende.
Ceux qui ont connu le commerce « à l’ancienne » voient encore la caisse comme un lieu de contact humain, d’échange. Pour les plus jeunes, c’est plutôt une perte de temps. Les caisses automatiques, c’est rapide, efficace, et cela évite les conversations forcées quand on veut juste acheter du pain et repartir.
Ce n’est pas de la rébellion, c’est simplement une autre manière d’être efficace.
8. Regarder les informations en continu pendant des heures
Beaucoup de personnes de la génération d’avant Internet laissent la télévision d’info tourner en fond sonore, comme on écoutait autrefois la radio. BFM TV, France Info ou CNews deviennent une sorte de compagnie quotidienne.
Les plus jeunes, eux, picorent l’actualité par petites touches : un titre sur leur téléphone, une notification, un extrait de podcast ou une vidéo d’une minute. Pour eux, suivre les infos toute la journée revient à se plonger dans un bain d’anxiété permanente.
Ils préfèrent être informés sans être envahis. Lire un résumé, comprendre l’essentiel, et passer à autre chose.
9. Attendre des appels téléphoniques pour prendre des nouvelles

Il fut un temps où un simple coup de fil suffisait à entretenir un lien. On appelait sans prévenir, juste pour discuter. Aujourd’hui, un appel inattendu peut surprendre autant qu’une visite à l’improviste.
Les plus jeunes communiquent surtout par messages : SMS, WhatsApp, ou même vocales, mais à leur rythme. Cela leur laisse le temps de répondre quand ils le souhaitent.
Essayez de les appeler sans prévenir, et ils risquent de décrocher avec un « Tout va bien ? » inquiet, pensant à une urgence ou à un drame. Le téléphone n’a pas disparu — il a simplement changé de fonction.
10. Faire des blagues qui ont mal vieilli
Lors d’un barbecue familial, un ami a raconté une vieille blague qui, autrefois, aurait déclenché des éclats de rire. Cette fois, elle a plutôt provoqué quelques sourires polis… et un long silence gêné autour de la table.
« Quoi ? C’est juste une blague ! », a-t-il protesté, surpris.
Mais voilà : l’humour évolue avec le temps. Ce qui faisait rire dans les années 80 ou 90 peut aujourd’hui sembler maladroit, voire blessant. Ce n’est pas une question de censure, mais de contexte. Les sensibilités changent, les mots prennent un autre poids, et le monde avance.
Ceux qui n’ont pas mis à jour leur répertoire peuvent donner l’impression d’être un peu déconnectés, même si leur intention est parfaitement bienveillante. Et souvent, un simple sourire ou une question suffit à éviter le malaise.
Un dernier mot

Être un peu décalé ne veut pas dire être dépassé. Cela signifie simplement qu’on n’a pas vérifié la température du monde depuis quelque temps — et il n’y a rien de mal à ça.
L’essentiel, c’est de rester curieux. De poser des questions, d’apprendre, de rire de soi, et d’accepter que ce qui nous semblait évident hier ne l’est plus forcément aujourd’hui.
Combler le fossé entre les générations, ce n’est pas renoncer à qui l’on est. C’est simplement apprendre à faire autrement: envoyer un message plutôt que téléphoner, essayer une caisse automatique, ou écouter un podcast à la place du journal télévisé.
Parce qu’en réalité, on ne vieillit pas quand on prend de l’âge. On vieillit quand on arrête d’apprendre.
Et, entre nous, je ne suis pas encore prêt pour ça.
Ce texte a pu être partiellement rédigé avec l’aide d'une IA.




